Simone Veil folle amoureuse, heureuse dans son grand lit débordant de coussins, ce nid, ce refuge, ce boudoir où elle aime jouer et papoter avec ses garçons, puis, plus tard, avec ses petites-filles et arrière-petites-filles. La même, resplendissante en gondole à Venise pour fêter tendrement soixante ans de mariage avec Antoine, son inséparable « Tony ». Mais aussi la soupe au lait, la « mère Veil », comme Antoine la surnomme, celle avec qui il dispute des parties endiablées de gin-rami où, à la fin, les portes de la maison de Normandie claquent... Ce sont quelques-unes des dizaines d’images ou de photos longtemps cachées, mais soigneusement classées et jalousement gardées dans un joli meuble d’époque fermé à double tour, prêtées aujourd’hui au compte-gouttes par son fils aîné, Jean Veil.